Il faisait chaud ce matin là. Beaucoup trop chaud malgré le fait que l'ont soit le premier Septembre. Dans le vacarne de la voix 9 3/4, une femme aux cheveux blonds ondulés et une fillette aux cheveux bruns ornés de mèches blondes se disputaient sans ménagement, attirant le regard des comères du coin.
-Tu seras sage n'est ce pas ?
C'était la femme qui venait de parler. Elle avait des traits de visage trés fins, des yeux en amandes d'un marron noisette scintillant et de longs cheveux blonds ondulés lui pendant de chaque côté du visage. La fillette la regarda alors, une grosse valise noire moldue à roulette dans la main gauche. Malgré leur différences au premier coup d'oeil, on pouvait deviner trés facilement que ces deux là avait un lien de parenté proche. Même visage, mêmes yeux, même façon de se tenir et surtout même fougue dans les colères qui étaient devenues monnaie courantes chez elle. La fillette posa alors sa main libre sur sa hanche tout en considérant sa tante du haut de son mètre 45 d'un regard agacé au plus profond d'elle même.
-Pourquoi tu me demandes ça ?
Elle lui avait parlé en ricanant, un rire moqueur qui faisait scintiller ses beaux yeux noisettes d'une lueur de malice qui ne présageait rien de bon. La femme se redressa alors pour mettre ses deux mains sur ses hanches tout en tentant de prendre un air sévère.
-Solène Kiaro je te préviens que si je reçois une lettre m'annonçant que tu as incendié le parc de Poudlard je te promets que...
La fillette prit une voix nasillarde tout en secouant la tête de droite à gauche, les yeux levés au ciel.
-Tu seras punie de télé jusqu'a ta majorité, tu n'auras plus le droit de sortir pendant les vacances jusqu'a nouvel ordre et tu me rangeras ta chambre de fond en comble ! D'ailleurs vas-y tout de suite j'en ai plus qu'assez de ton insolence !
Arrêtant son monologue ici, la fillette hissa aisément sa lourde malle dans le train grâce aux roulettes dont elle était pourvue. Elle allait partir dans un compartiment quand elle se retourna un instant vers sa tante, un sourire mesquin aux lèvres.
-Je le connais par coeur ce discours que tu me resert à toutes les sauces ! Maintenant si tu permets...
Elle s'avança alors dans le couloir, plantant sa tante déséspérée par l'attitude de sa nièce sur le quai de la voix 9 3/4. Tout en soupirant de joie d'être enfin débarrassée de ce qu'elle appelait "la sangsue", Solène ouvrit la porte du premier compartiment vide qu'elle trouva, posa sa valise contre la fenêtre et s'assit sans ménagement sur la banquette, posant ses pieds sur sa malle où les lettres S.Kiaro était gravées d'une teinte argentée. Elle sortit alors un jeu moldu de la poche de son jean et attrappa un bic qui était resté dans la poche de son jogging kaki. Elle commença alors son jeu d'un air absent, tout en gardant l'oreille aux aguets, si quelqu'un venait à passer la porte de ce compartiment, cela pourrait lui apporter une petite distraction. Ca faisait trop longtemps à son goût qu'elle n'avait pas embêté quelqu'un...